Danielle COLLOBERT
Danielle Collobert est née le 23 juillet 1940 à Rostrenen (Côtes-d’Armor). Sa mère, institutrice, étant nommée dans un village voisin de Rostrenen, elle vit chez ses grands-parents, où sa mère et sa tante reviennent dès qu’elles le peuvent. Toutes deux entrent dans la Résistance.
En 1942, son père part en zone libre et s’engage dans l’Armée secrète. Elle ne le reverra qu’à la Libération. Le 9 août 1943, sa tante est arrêtée par la Gestapo. Déportée à Ravensbrück, elle ne revient, elle aussi, qu’à la Libération. En 1945, sa famille part pour Paris. Son père entre au ministère de l’Air. Sa mère est institutrice à Belleville. Elle commence en 1956, à écrire son « cahier » avec des textes en prose et des poèmes.
En 1961, ayant abandonné ses études, puis renoncer à l’École normale où elle venait d’être reçue, elle travaille à la galerie Hautefeuille et y écrit Totem, ainsi que plusieurs textes de Meurtre. En avril, elle publie Chant des guerres chez Pierre-Jean Oswald (quelques années plus tard, elle détruira le tirage de ce premier livre).
Sa vie fondée sur le refus de toute oppression, elle s’engage dans un réseau de soutien au FLN Algérien. En 1962, elle rencontre le sculpteur, Natalino Andolfatto, dont elle partage la vie à partir de 1963. Forcée de quitter la France en raison de ses activités politiques elle doit se réfugier en Italie puis collabore à Révolution africaine. En 1964, refusé par les éditions de Minuit, Meurtre, défendu par Raymond Queneau, paraît chez Gallimard. En mai 1968, elle adhère à l’Union des écrivains. Elle se trouve en Tchécoslovaquie au moment où les chars soviétiques envahissent le pays. Après de nombreux voyages dans le monde entier, elle se donne la mort le lendemain de son 38e anniversaire dans un hôtel de la rue Dauphine à Paris, le 23 juillet 1978.
César BIRENE (Revue Les Hommes sans Epaules).
(Notice d’Après Françoise Morvan).
À lire : Œuvres I (Pol, 2004), Œuvres 2 (Pol, 2005).
Publié(e) dans la revue Les Hommes sans épaules
|
||
Dossier : Poètes bretons pour une baie tellurique n° 57 |